Mikao Usui Sensei
Voici l’histoire de Mikao Usui Sensei, l’inventeur de la méthode ReiKi, telle qu’on me l’a transmise et qui est pratiquée de nos jours :
1865 – Le 15 août, Gyoho Mikao Usui naît au Japon à Taniai-mura (actuellement Miyama-cho), province de Yamataga, île de Gifu.
Son père est Uzaemon Tsunetane Usui (un militaire) et sa mère est issue de la famille Kawa.
Le nom ancestral des Usui est Chiba, référence à Tsunetane Chiba (un samouraï du 8e siècle qui gagna la bataille contre les habitants félons de la ville Usui).
1868 – La restauration impériale de l’Empereur Meiji commence (1868-1912). Le Japon s’ouvre de nouveau au Gaijins. De nombreuses réformes modernes sont introduites en plus d’un retour aux traditions nationales du Confucianisme et du Shintoïsme.
Le père de Mikao Usui se rallie au nouveau régime et oriente l’éducation de ses enfants selon les instructions de l’Empereur.
1869 – Mikao Usui est envoyé dans un monastère du Bouddhisme Tenda ou il apprend le Qi-Gong (Ki-Ko au Japon, on retrouve dans le ReiKi certaines techniques du KiKo comme « La paume d’énergie », « La main de protection », etc.).
Il médite régulièrement sur le mont Kurama, où réside un des head-quaters de son école bouddhique.
1873 – fin de l’interdiction du Christianisme qui permet à Mikao Usui de s’y intéresser librement.
1892 – Mikao Usui se convertit au Bouddhisme Shingon, ce qui entraîne des remous dans sa famille. Il étudie tout ce qui lui tombe sous la main, mais doit faire face à beaucoup d’adversité : pauvreté, échecs, etc.
Son mémorial indique qu’il se rend à l’étranger : Chine, USA et Europe. En contact avec des médecins hollandais, il étudie les thérapies occidentales. Il essaie de nombreuses professions, parfois sans succès : missionnaire bouddhiste en occident (congrès de Chicago ?!?), fonctionnaire, homme d’affaires (il fait faillite), journaliste, secrétaire du Bourgenestre de Tokyo, conseiller du gouverneur de Taiwan (1898-1906). Il vit assez librement et n’est pas un moine reclus. Il devient même visiteur de prison.
Puis il se mari avec Sadako Suzuki dont il a deux enfants, un fils au prénom de Fuji (1908-1946) et une fille (1913-1935).
Les querelles avec sa famille s’intensifient à cause de ses recherches spirituelles, notamment sur les aspects ésotériques du Bouddhisme et du Christianisme. Il affirme alors vouloir expérimenter durablement un état spirituel appelé « Anshin Ritsumei », qui se manifeste par la cessation des pensées discursives conditionnées par le karma et l’apparition d’une intuition transcendante inspirant tout acte (c’est l’état de « Dzogchen » du Bouddhisme tibétain). Il part à sa recherche.
1912 – L’Empreur Meiji meurt en 1912 dans les bras de Mikao Usui. Son fils Taisho lui succède. C’est le début de la période Taisho.
1918- 1920 – Mikao Usui pratique le Bouddhisme Zen.
1922 – Inquiet de ne pas atteindre le Satori* du Zen, il demande à son maître ce qu’il doit faire et obtient la réponse suivante : « Éveille-toi ou meurs ! ».
En mars, il se rend sur le mont Kurama de son enfance pour atteindre l’éveil… ou se suicider.
Il pratique le « Shyu-Gyo », une discipline de jeûne et de méditation semblable au Nyoug-Naï tibétain. Le terme ReiKi fait référence à une grande lumière blanche dans laquelle se manifeste la présence divine (il semblerait donc qu’il y ait une erreur de date sur la stèle funéraire de Mikao Usui Sensei, qui indique 1914, alors qu’une notre manuscrite indique 1922).
Il comprend que cette atmosphère se manifeste à lui à volonté pour produire notamment des effets de guérison . Il essaye sur sa famille et ses proches, et commence à constituer un manuel de soin qui deviendra le Usui ReiKi Hikkei.
En avril, il fonde la « Usui Reiki Ryoho Gakkai » et ouvre une clinique de soin à Aoyama, à Tokyo. Pendant ses études du Shintô et du Mikkyo (l’ésotérisme), il reçoit le ReiJu, c’est-à-dire la capacité à transmettre une initiation spirituelle traditionnelle, et apprend l’Hatsurei-Hô, une technique de purification de l’énergie, de la parole et du souffre (corps, âme, esprit des chrétiens). On a la trace qu’il a donné un ReiJu à Harajuku, en banlieue de Tokyo, dès 1922.
Mikao Usui Sensei institutionnalise le Sho-Den (1er degré), qui est accessible à tous et donne accès à ses notes de soin, le Usui ReiKi Hikkei diffusé par l’association qu’il a créé (il y a trois versions de ce texte).
Le tremblement de terre de la même année laisse des centaines de mendiants dans les rues à qui il vient en aide (il se plain alors de leur ingratitude et de leur manque de volonté spirituelle).
1925 – La clinique devient trop étroite et migre en février à Nakano, un quartier nouveau de Tokyo. Il se rend dans tout le Japon pour enseigner et soigner.
1926 – Le 9 mars, Mikao Usui Sensei succombe à une attaque cardiaque. Il meurt à Kukuyama dans le district d’Hiroshima, lors d’une tournée à Kurè et Saga. Il avait 62 ans et avait pratiqué le ReiKi la veille même.
1927 – En février, ses étudiants érigent une stèle funéraire en son hommage.
Le Mikao Usui Sensei laisse derrière lui plus de 2.000 étudiants dont 17 formés au Shinpi-Den (Maîtrise) : 4 officiers de Marine, 5 moines bouddhistes et 8 associés de la clinique, notamment Juzaburo Ushida (Gyuda) (celui du mémorial), Kan’ichi Taketomi, Chujiro Hayashi, Yoshiharu Watanabe, Toshihiro Eguchi, Masayu Okada, Tetsutaro Imaizumi, Sono’o Tsuboi et Haru Nagao.
Tous les étudiants de Mikao Usui Sensei ont été déclarés au Ministère de l’Éducation Nippon, car la technique du Maître avait été reconnue par le Parlement et le Ministère de la Santé.
La Usui ReiKi Ryoho Gakkai créée en avril 1922 perpétue l’enseignement. A Mikao Usui Sensei (1865-1926) succède :
Jusaburo Ushida (1865-1935),
Kanichi Taketomi (1878-1960),
Yoshiharu Watanabe, Hoichi Wanami (1883-1975),
Kimiko Koyama (1906-1999, retiré en 1998),
et aujourd’hui Masayoshi Kondo.
Mikao Usui Sensei (1865-1926)
Inventeur de la méthode ReiKi pratiquée de nos jours
*Illumination
Issue d’un texte de Lama Detchen unzang Trintey.
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